Trois Poèmes galants

Écrits entre juillet et décembre 2013, les Trois Poèmes galants sont dédiés à la soprano Macha Lemaître. J’ai choisi pour ce cycle des poèmes d’auteurs anciens qui m’ont particulièrement séduits par la tendresse, la beauté et la lumière qui s’en dégagent.
Ainsi, Étrennes à une Damoiselle de Clément Marot (1496–1544), au-delà de l’humour, traduit la volonté de plaire à la dulcinée contre vents et marées.
Le Sonnetz de l’honneste Amour de Joachim du Bellay (1522–1560) est une apologie de l’amour profond ; celui qui, au-delà des attraits physiques se place dans la demeure de l’esprit. Je me suis servi dans cette pièce d’un extrait de mélodie de John Dowland et d’une courte citation d’un air de Christoph Willibald Gluck, présent dans son opéra Alceste. Par un jeu de transformation et de superposition, ces deux citations se mêlent à la courbe mélodique proposée par la chanteuse. Le pianiste aura à cœur de reproduire autant que faire se peut le toucher du luth, si cher au compositeur anglais.
Enfin, À la douceur du temps nouveau de Guilhem IX d’Aquitaine (1071–1127) est un jeu autour de gammes, de modes et de canons reproduisant à mon sens la joie de l’arrivée du printemps et la fraîcheur des amours naissantes.
Benoît Menut