Hercule, l’Hydre de Lerne

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Hercule, L’Hydre de Lerne
Ici le second des douze travaux d’Hercule. Depuis des siècles et des siècles l’homme sur Terre est toujours ainsi que Hercule.
Il se bat.
Face à l’effacement. Face à la cruauté infinie. Face à toutes les formes de menace comme d’injustice.
Il se bat.
Contre lui-même, aussi. Contre la gravitation car il aime voler, s’envoler, partir, loin.
Il se défend.
Chaque époque a son Hydre. Ses monstres. Ses défis. Ainsi la nôtre, aussi.
L’art est chose importante car face aux démons des hommes, il ne sert à rien. Strictement à rien quand Little boy à Hiroshima vitrifie deux cent mille âmes en un dixième de seconde.
Il se bat, Hercule. L’Hydre, un pur symbole.
Hercule : face à l’archétype de la guerre. Face à l’horreur infinie dont est capable l’humain. Sa folie de mille têtes de destruction massive.
L’art ne vaut rien. C’est pourquoi il n’a pas de prix. L’esprit de Hercule, cet artiste du courage face à l’horreur des destructeurs, son action est non numéraire. Un bien, un trésor incalculable. Ni des milliards de pièces d’or, ni des centaines de milliards de biens matériels rutilants ne peuvent rivaliser avec la beauté qui parfois surgit dans l’art. Hercule et son combat face à ce monstre effroyable aux multiples têtes nous parle aujourd’hui.
Vérité sans âge que cette légende : Hercule, nous, chacun, tous, se bat contre TOUS les monstres qui peuvent peupler l’esprit de l’Homme sitôt son désir de détruire naissant. Le courage, la quête de paix, de beauté et de partage ; ainsi la vérité de l’Humain.
Philippe Schœller, 7 octobre 2023, Vézelay